La pollution de l’environnement. Sujet grave d’actualité depuis maintenant une cinquantaine d’années qu’on sait qu’on est en train de tuer la planète – sauf que comme faudrait renoncer à continuer à péter dans la soie l’urgence du truc apparaît moins que celle d’envahir l’Afghanistan ou l’Irak par exemple. Mais attention, les gouvernants sont super responsables et concernés, et donc bim voilà qu’a lieu la COP 21 à Paris (la VINGT-ET-UNIÈME réunion de l’ONU sur le changement climatique les amis, même les accords d’Évian ont été signés plus rapidement, c’est vous dire la priorité urgente qu’y mettent nos élus).
Quant à nous humbles mortels, au bout de trente ans de matraquage médiatique, on commence à connaître les gestes qui font du bien à la nature (ou plutôt, moins mal, parce qu’elle est quand même pas dans la merde). Parce que nous, il faut qu’on change nos habitudes, c’est notre faute de consommateurs irresponsables et pas du tout celle des industriels, des marketeux (kikoo la pub et la pollution visuelle en sus) ni des urbanistes par exemple. Bref, comme d’hab, ce post n’invente pas le fil à couper le beurre et merci bien, mais récapitulons un peu.
Pas de voiture évidemment. Vélib is my friend, I love RATP même si parfois j’éprouve quelque rancune contre les effluves de la transpi de mon voisin, la gueulante du mendiant ou le pénis en érection adjacent à mes fesses. Là-dessus ma conscience est pure comme celle de l’enfant nouveau-né. À peine quelques traversées en avion de l’Atlantique par an, mais ça compte pas c’est pour le boulot. Quant au TGV, j’ai freiné amplement ma consommation de billets devant l’augmentation des tarifs qui te fait revenir le trajet des vacances à l’équivalent d’une robe Dior.
D’ailleurs, les plus gros pollueurs et émetteurs de gaz à effet de serre (« air à pets » comme j’aime à dire) sont l’agriculture et l’industrie (les méthodes utilisée par l’agriculture pourraient d’ailleurs facilement l’assimiler à un gigantesque secteur industriel), donc ça veut dire qu’il va falloir grandement se calmer sur la consommation.
Alors oui, je sais, rien ne guérit mieux d’une rupture qu’une robe neuve, rien ne fait plus de bien au moral qu’un fute bien coupé (impossible dream of my life, appelez-moi si vous êtes foutue comme un « houit » – comme le dit si bien Cristina Cordula – et que vous avez trouvé LE jean parfait), mais faut arrêter les conneries. La solution à ce problème se situe pour moi dans la fréquentation active des fripes et magasins de fringues vintage. En plus c’est à la mode, que demande le peuple ? Bon, sachez-le, il faut se préparer à l’éventualité d’une invasion de mites, mais quelques coups de bombe à DDT d’essence de menthe bio règleront le problème en trois à quatre semaine (en vrai ça marche pas, j’ai dû me résoudre à des bombardements chimiques massifs en mode Viêtnam, la mort dans l’âme, mais c’est pour leur bien, sales bêtes).
De toute façon si on voulait bien faire faudrait arrêter le plastique. Levez les yeux de ce texte envoûtant, contemplez la pièce autour de vous, et comptez les objets apparents qui en contiennent (du plastique) ; rien que dans mon salon j’en compte 14 et je suis en plein trip « déco épurée et tellement design et vintage que je vis au milieu d’un océan de zen sans meubles » (enfin bon, j’en ai quand même deux-trois, je ne suis pas une bonzesse). C’est dire si nous sommes encerclés. Et je te parle pas de la cuisine alors que t’as pas vu plus au taquet que moi sur la cuisine à domicile et l’amour de l’agriculture à l’ancienne et au fumier. Mais bon, j’ai des douilles en plastique. Il faut dire, je suis nulle en douille. Faut que je m’entraîne.
Si tu veux apporter toi aussi ta petite pierre à l’édifice de ne pas trop trop niquer la planète qui est quand même super mal partie quand tu vois comment les Américains se chauffent en hiver, tu te mets aussi direct aux éco-courses : foin de sacs plastiques, tu es maintenant pourvue d’une trentaine de sacs réutilisables (vu qu’à chaque fois que tu rentres du boulot et que tu passes devant le magasin bio tu en profites pour faire tes courses mais t’as oublié de prendre ton sac donc t’en achètes un nouveau parce que t’as la flemme de revenir plus tard). Tu fais des courses bio et tu achètes en vrac au maximum. Bizarre, par ailleurs, ces magasins bio qui enveloppent leurs produits pour que tu doives acheter quatre yaourts au lait de chèvre au lieu d’un, mais après tout le bio n’a pas fait vœu de pauvreté, et tu t’en rends bien compte quand tu passes à la caisse et que tu te demandes quel est le sens profond de la farine de seigle au prix de l’or dans ton levain naturel (ouais je fais mon pain comme une sale bobo, et alors ?).
Tout de même, ce qui fait le plus mal au cul, ou plutôt au palais, c’est de bouffer local et de saison. Et vazy que tu t’inscris à l’Amap de ton quartier, et vazy que l’hiver arrive, et vazy que tu ne bouffes plus que patates, courges, chou et carottes. Pas que je déteste, mais c’est tout de même lassant. Et peut-on me dire quel est le délire avec la courge s’il vous plaît ? Certes c’est marrant et décoratif, mais le goût, comment vous dire… c’est pas comme si ça vous faisait exploser la langue (et ne me sortez pas « oui mais la courge butternut blablabla », nan, la courge ça n’a pas de goût, point). Sans compter que tu commences à prendre du jarret avec toutes ces courges patatisées.
Renoncez à la viande, évidemment. Personnellement le steak est trop un kif, mais comme j’ai jamais bien su cuisiner la viande rouge je m’en sors facilement en limitant ma consommation aux restos où je me fais inviter (quand on est dans la dèche après avoir payé sa dîme au secteur bio on se débrouille comme on peut).
Autre réquisit du « bien vivre écolo » (ouais parce que genre c’est toi tout seul qui va tout changer donc le gouvernement continue à construire des usines nucléaires qui s’effondrent avant de rentrer en service mais toi il te demande de bouffer de la courge), le renoncement au bain. Alors ça, non. En ce moment ce problème est réglé par l’usage d’une baignoire sabot : ça n’est pas idéal pour la colonne vertébrale, mais ça ne consomme pas plus qu’une douche et tu peux tout de même immerger décemment ton corps. On n’est pas des bêtes, merde à la fin. En plus je recycle mes déchets alors ça va bien, hein.
Après faut pas croire non plus que tout ça va révolutionner l’émission de particules fines à l’échelle de la planète, vu que les pays en voie de développement ne voient pas trop pourquoi nous on a pu se développer en consommant tout le charbon qui nous tombait sous la main et eux pas (ça paraît pourtant clair : parce qu’on est blancs, donc supérieurs ; mais ils sont lents à la comprenette, faut dire, salauds de pauvres). Et puis reconnaissons que c’est plus fastoche de se la péter sur son bilan carbone quand on a les moyens d’habiter en plein Paris (enfin, dans un quartier raisonnablement populaire et excentré tout de même, y a bon bobo) et qu’on n’a pas de gosses à transbahuter sur un vélo. N’empêche que la life avec les trois voitures, la maison avec 5 chambres et la piscine chauffée l’hiver, va falloir revoir le plan les gars.
Bref, à nous la courge!
Tu as oublié de parler des toilettes sèches! parce que chier dans la sciure c’est quand même le niveau ultime du mec écolo…
Il y a aussi l’abandon des tampons profit de la cup… la liste est longue!