Tu sais que tu es en train de passer un jour de lose amoureuse / confrontation avec la blaireau-ïtude masculine quand:
– il faut qu’on parle. je sais que je t’ai dit que je voulais une relation sérieuse, en fait je ne suis pas prêt. mais c’était vraiment sympa, on se rappelle un de ces jours?
– tu veux qu’on parle? ah mais j’ai plein de travail là en ce moment, on se rappelle?
– le numéro que vous avez demandé n’est pas attribué.
– je te rends malheureuse, tu seras plus heureuse sans moi.
– c’est pas toi le problème, c’est moi. Je suis un connard / un solitaire / un bébé (dépend de son niveau de recul sur lui-même – en général proche de la nullité) (mais ne généralisons pas).
– tu es trop bien pour moi. MOUAHAHA. (En effet. Comme si n’importe qui était trop bien, ou pas, pour n’importe qui. Ces notions de mérite et de niveau pour parler de sentiments me dépassent totalement. Un sentiment ne se mérite pas, il est, ou pas).
– tu sais je t’aime, ce n’est qu’un mot, après tout. Ouais, et mon pied dans ton cul non, tu vas voir (pardon, je m’emporte, je m’emporte).
– j’ai vraiment envie de venir te voir mais je dois déménager et j’ai des trucs à faire; bah je viendrai quand ça m’arrangera plus (la relation à distance: EVITE, petit scarabée, évite comme la peste bubonique putride).
– non mais j’ai vraiment trop de travail en ce moment, je suis sous l’eau (parce que toi, ton taf on s’en branle la nouille) (c’est forcément moins important, tu es une MEUF).
– on est trop différents.
– le couple c’est trop has been. (Celle-là je suis capable de la gober, juste pour me la jouer hype).
– j’ai du mal à me mettre en couple; mais je t’ai présenté des potes à moi: on peut donc dire qu’on sort ensemble (l’homme est inventif en termes de vocabulaire quand il s’agit de désigner tous les concepts qui font que t’es pas sa meuf, en fait).
– il y a des choses qui m’inquiètent chez toi; je trouve que tu as une relation un peu malsaine avec ta mère (oui, parce que sa relation avec sa famille est parfaite: sa famille est un exemple d’équilibre, comme toutes les familles bien sûr).
– on n’attend pas la même chose de la vie. Je ne suis pas sûr de vouloir faire des enfants tout de suite (évidemment tu n’es pas folle, tu n’as même PAS évoqué cette possibilité; mais on ne sait pas pourquoi, l’idée que tu en veuilles les stresse; l’idée que tu n’en veuilles PAS aussi, d’ailleurs).
– je suis tombé amoureux d’une autre, c’est tout. (Possiblement: elle a de plus gros seins que toi) (oui je sais DIFFICILE, mais ça peut arriver à tout le monde). Cependant notons que cette phrase est plutôt excusable et un peu plus couillue que le reste.
Pour information, toutes ces phrases sont authentiques (oui oui), et 30% de ces charmantes formules ont été proposées par la même personne; comme vous le voyez il existe chez la femelle une tendance à kiffer les nazebroques – un concept développé par ma chère Plume chocolat, blogueuse de choc, ce qui me fait penser que nous ne sommes pas seules dans cette abyssale lose qu’est la recherche de l’âme soeur. Bref, sachez bien, chères amies, que dans tous les cas sub-cités, ce n’est pas votre faute (eh non).
Hauts les coeurs, ensemble tout devient possible, comme disait l’autre. Yes we can.
du gâteau! du gâteau, donc!
Ramène ton cul à la baraque, et festoyons.
« Le problème t’vois c’est que moi, je tombe amoureux que des filles avec qui je sors et qui me font pitié. Chuis désolé. Ciao » Et la lonesome préfère faire envie que pitié, c’est bien connu.
« Ce qui est bien c’est que tu m’as permis de comprendre à quel point je tenais à mon ex » APRES la phase de connaissance biblique, cette phrase, toujours.
« Casse-toi, tu trouveras JAMAIS mieux ailleurs et tu reviendras en RAMPANT ». Comme si tu larguais toujours un mec pour un autre.
Oh mon dieu j’avais oublié celle des « filles qui font pitié ».
Ce truc de la construction du désir masculin évanescent après la connaissance biblique vs. le désir féminin qui s’en nourrit me titille nonobstant. Y a du genre problématique, là.
Et aussi le fameux… « mais tu crois quoi, que je peux prévoir ma vie à l’avance ? » Lancé un 23 décembre quand tu as le malheur de demander à ton long-term boyfriend ce qu’il fait pour Noël.
Ouais attends il faut un mail pro à sa secrétaire parce que son agenda c’est pas celui de n’importe qui.
« Tu es vraiment une fille super, intelligente et belle…mais je n’arrive pas à me projeter, moi je veux être libre et vivre l’instant present » (à 33 ans et après 7 ans ensemble desolée d’avoir envisager un pacs ho mon dieu!!) « j’espère que tu me par donneras un jour » #crève…
Ouais ouais « être libre », leur grand leitmotiv moisi.
Pardon je vais vomir.
Et voilà (li y en a aussi sur les femmes, mais je ne voudrais pas faire un hors-sujet)… https://www.youtube.com/watch?v=UnOdjJfrO54
haha il faudrait que je fasse un appel à témoins ;)
L’absence totale d’explication est une grosse lose aussi. On ne te laisse même pas le droit de lui en vouloir.
Sinon, j’envoie toute ma compassion à Eyrudi qui a atteint des sommets.
Ah mais je confirme, on a le droit! L’EXPLICATION c’est quand même le nerf de la guerre :)
« Nos névroses ne sont pas compatibles ». Je suis toujours sciée devant cette « conception » de la vie amoureuse (que beaucoup de femmes véhiculent d’ailleurs). « Tu vois, l’amour, c’est une question d’emboîtement d’inconscients… »
Le pire c’est que JE L’AI CRU.
Le problème de cette affaire c’est que la lucidité intervient trop souvent ex post – ah mais en fait c’est juste qu’il ne voulait pas de moi, cling! (bruit de la petite ampoule qui s’allume dans ton cerveau)
Alors que tout le monde sait bien que c’est une…
MAGISTRAL.