Fête du slip en velours rouge bordé de fourrure blanche, du vin chaud et de la consommation, Noël est une célébration exigeante tant qu’il faut te bouger les fesses, meuf, si tu veux être prête au pied du sapin le 24 décembre. C’est grave chaud du chapon. Et même, c’est légèrement la loose. Mais nous ne reculons point dans ce blogue devant cette foireuse perspective car disons-le, la tôlière considère la loose comme confinant au sublime. Sinon on n’est pas dans la mé-merde.
Je veux dire bon, comme une débilos de la compétition enragée, j’ai défié mes sœurs dans la fabrication de bredele (gâteaux de la boulasse absolument indispensables à un Noël digne de ce nom parce qu’en Alsace on fait pas ça comme des minables je peux vous le dire – voir ici si vous voulez savoir de quoi l’on parle). Oui, je garde encore quelques séquelles de ma jeunesse de bonne élève au taquet pour obtenir des bons points, donc je lance des compétitions sans queue ni tête (non, ni l’une ni l’autre à l’horizon, disons-le sans fard). Et re-comme une débilos je suis grave en retard que laisse tomber j’ai fait que trois sortes de bredele et même y en a une qui est pas très bonne, bref, je sens venir la défaite. Opoï, opopoï, atchicka tchicka tchicke aïe aïe aïe! Lacérations faciales, arrachage de cheveux et lamentations. Personne n’aime perdre, moi moins que les autres. Je reconnais donc à l’avance ma défaite o mes soeurs fantastiques, ainsi la douleur de la déconfiture me sera épargnée sous les lumières crues des néons guirlandesques. Brûlée de plus de feux que je n’en allumais, me voici dans la loose du gâteau. Je me console en le disant que mes cookies a la fleur de sel sont célèbres sur la place publique (eh ouais, représente!) (tellement bon que même la fille qui a passé la journée à faire la cuisine en soirée s’incline sans demander son reste).
Second point important de la loose pré-Noël, bien entendu les cadeaux ne sont pas prêts, mais qui qui qui je vous le demande est dans la pertinence en termes de choix de cadeaux? Pas moi, oh non mes enfants, je vous conseille même d’éviter de devenir mon pote sous peine de vous retrouver étouffé sous les peluches géantes ou les ouvrages de Bourdieu (grosse boulasse substantifique mais néanmoins peu agréable à lire). De plus, mon attachement aux valeurs profondes de l’humanité que sont le don de soi et l’amour d’autrui quel que soit son odeur corporelle me fait haïr ce vain culte de la consommation – outre que le fait d’acheter des cadeaux entrave ma capacité financière à m’acheter des chaussures (oh yes my precious, we wants them, shoes shoes shoes) (Gollum, voilà un type qui ne s’emmerde pas avec Noël tiens!). Mais bon ça va, je vais trouver, je vais trouver rhaaaaa (roulement fiévreux des yeux). M’en fous, c’est l’intention qui compte. Merci nonobstant aux heureux impétrants de me montrer leur chaude gratitude en retour par des cadeaux de qualité et de bon goût, sinon l’an prochain c’est bisous pour tout le monde. Voire un collier de nouilles, on en trouve de très jolies chez monoprix (et vos envies prennent vie) (youpi).
Enfin, gardons le moral (même si ma ligne, digne de Sissi impératrice et de Naomi Campbell, en pâtit), mon programme de construction de femme accomplie passe par la sexytude devant les fourneaux (théorisée ici), et ce vendredi on me promet une leçon de foie-gras-ïtude qui va de ce pas je le sens me réconcilier avec la naissance du Christ et l’amour universel de mon semblable. Sans toi, que serions-nous pauvres âmes errantes, o foie gras, toi le pâté des riches, l’âme de nos assiettes en porcelaine de Sèvres?
Tiens, ça vaudrait le coup de se refaire un petit casse chez Fauchon pour une redistribution aux clodos, comme au bon vieux temps du maoïsme. Enfin moi j’ai à faire, je n’ai pas encore choisi mon sapin – yé souis à la bourre à la bourre à la bourre, on se préoccupera de la lutte finale quand y aura plus rien à consommer – mouahahaha.
partager le père noël, voilà qui devrait figurer dans le prochain programme de Jeff Copé
Partager ou supprimer Noël? Les opinions divergent. Un débat national devrait être engagé bientôt, nous l’espérons tous.
Sachez cependant, chère Margotton, que dans ma digne famille protestante l’affreux mythe du père Noël n’eut jamais droit de cité. Vous me permettez donc de pfffffter et de rejeter d’une chiquenaude ce vil produit coca-cola.