Hold-up de voisinage…

On apprend beaucoup de choses en loosant sur la télé (une activité que je pratique ardument à l’approche de la rentrée, ça me permet de préparer des cours en phase avec l’air du temps, genre « la géographie secrète de Secret Story », théorie et perspectives), et en passant par une excellente émission sérieuse sur les réalités profondes de notre temps, à ce qu’il paraît pour devenir une « it girl » (une « fille ça » donc, un concept presque heideggerien) il suffirait de tenir un blog de mode.

Bon moi je veux bien, mais y a comme un os (mis à part le fait que de toute façon la taille de mes cuisses m’interdit à tout jamais l’entrée dans le club fermé des « filles-ça »). Certes, ça paraît chouette d’être au sommet de la branchitude urbaine, mais bon… résultat des courses, j’ai le cheveu raplapla, un short en jean effrangé taille haute en mode 90s (ça doit être parce qu’ils repassent la saison 1 de Friends en ce moment), un caftan beige PLUS LONG que le short (ouais je sais trop la loose ! mais bon, 5 euros chez Guerrissol ) et une paire de soquettes beiges. Bref, peu de chances que je sois en une du prochain Public. D’ailleurs pour ça faudrait que je dépense 500 euros dans une fringue immettable plutôt que dans un billet pour New York, et ça c’est PAS NEGOCIABLE !!! Plutôt dormir sous les ponts !

ET ALORS là ils vont arrêter de faire du boucan les touristes de l’étage au-dessus ! Rhaaaaaa ! L’envie me démange de dénoncer ma chienne de voisine qui fait de la location de courte durée sans doute à coût prohibitif, ce qui participe à la hausse des loyers. D’ailleurs c’est strictement interdit.

Si j’appelais Bertrand ? Après tout je suis mal fringuée mais je suis fan de Dalida, ça en a rapproché d’autres ! Tiens je devrais foutre Dalida à fond, que ça les calme, ces Ricains (ça parle fort un Ricain, ok ça fait des villes sympas mais ça gueule violent). Ouais, en tout cas je leur garde un chien de ma chienne aux touristes du dessus, AH ils viennent de jeter un truc par terre ! Ok je suis un peu sensible au bruit, je l’avoue… et dans ce cas se présente à vous le « dilemme du voisin parano du bruit » : soit monter gueuler un coup et passer pour une folledingue en mode mamie qui sursaute dès qu’une latte de plancher grince ; soit enrager en silence et envoyer des ondes négatives d’une violence incalculable (malheureusement sans effet).

Donc, je disais. Si vous avez des fringues Dior gratuites à distribuer, je suis votre homme. A part ça, je ne sais plus trop où je voulais en venir. Comme dit ma mère, si tu t’en souviens pas c’est que ça ne devait pas être important. :)

Quelques conseils pour éviter de vous prendre une tarte dans la gueule dans le bus ou le métro

Oui je sais, je suis un peu obsédée par les connards qui me font chier dans le métro ou le bus les usagers que je côtoie dans les transports en commun, j’ai déjà parlé de l’univers impitoyable du bus parisien. Il faut dire que le Parisien est à rude épreuve lorsque tous les matins l’aisselle de son voisin répand dans son nez sa suave odeur, et ne parlons pas de la Parisienne sujette au regard lubrique d’un petit gros libidineux et chauve qui peigne sa mèche de façon à cacher son crâne. C’est fatigant, mais fatigant…

La RATP, dans sa grande sagesse, a cerné le problème et lancé une campagne sur le civisme dans le bus. Bonne initiative mais je me permets d’allonger la liste et de cracher mon venin un bon coup.

– « On a beau adorer les bébés, avec les poussettes il ne faut pas pousser« . Les mères de famille en colère se sont indignées devant ce message (et pourquoi pas les pères???), qui demande aux personnes avec poussettes de les replier à partir de la 3ème poussette dans le bus, mais bon hein 3 poussettes effectivement ça va bien! Et pour peu qu’il y ait 3 mômes braillards dedans… bonjour le charivari! Le PIRE c’est les enfants de 4 ans dans les poussettes: t’as 4 ans tu MARCHES, eh ouais mon p’tit, c’est la dure loi de la vie, si à 4 ans t’es toujours en poussette c’est grave la loose. Seuls les plus forts survivent dans cette jungle urbaine.

– « On a tous envie d’être assis. Certains en ont également besoin. Merci de céder votre place aux voyageurs prioritaires : femmes enceintes, personnes handicapées, personnes âgées« . Oui mais non. Quand j’ai vraiment envie de m’assoir, je deviens une hyène enragée sans aucune morale. Ugh.

– « Si tout le monde profite d’une conversation personnelle, elle n’a plus rien de personnel. Merci d’adopter un volume sonore raisonnable pour vos discussions, vos appels ou votre baladeur« . En effet. Cela dit je parle moi-même très fort, donc je ne me jette pas la pierre non plus… Et puis ça peut être marrant les gens qui racontent leur vie sexuelle par le menu d’une voix tonitruante (je suis un peu indiscrète aussi).

– « Jean-Luc a un prénom. Ce n’est donc pas la peine de le traiter de tous les noms. Merci de vous adresser au conducteur et aux autres voyageurs avec courtoisie« . Certes. Mais je me réserve le droit d’invectiver les Marine et Jean-Marie. Et pourquoi « Jean-Luc »? En quoi Jean-Luc est-il symptomatique du chauffeur de bus parisien? Le prénom masculin (ouais, les hommes, toujours les hommes) le plus donné en 2010 c’est Nathan, beuârk! Sinon, en donnant au chauffeur un âge moyen de 40 balais, on tombe dans Christophe, déjà bien mieux. Remarquez je connais un bébé prénommé Emile… dur surtout avec des parents de la génération de « Prenez un chewing-gum Emile » et « C’est Emile le tueur« … Enfin! Cela dit, j’aime bien la coiffure du chauffeur avec sa petite raie de côté et ses cheveux gominés comme dans les années 40. Un vrai Jean-Luc!

Et maintenant, voici mes conseils maison:

– On aime tous tailler une bavette entre amis. Mais c’est pas une raison pour s’attrouper juste devant la bouche de métro en empêchant les honnêtes gens d’y accéder (surtout quand ils ont un RER à prendre!!) Le groupe typique qui bloque l’accès au métro: les touristes groupés de toute sorte, ou les jeunes… surtout en mèche et jean slim. Pouark! Ô rage, ô désespoir, ô jean slim ennemi!

– Votre sac à dos n’est pas une arme de poing. Parfois (souvent) il y a une personne entre votre sac et sa trajectoire.  Parfois (souvent) c’est moi, et vous êtes à deux doigts de vous prendre une tarte dans la gueule. D’ailleurs c’est moche les sacs à dos. Vade retro sac à dos.

– Le métro n’est pas une salle de concert. Ah mon Dieu l’accordéon moisi qui joue pour la 1000ème fois une rengaine de Piaf ou de Dalida. Pitié pour nos oreilles.Vous outragez la Gigliotti, et à cela je dis NON. Et ne parlons pas des massacreurs qui s’accompagnent d’une sono tellement forte que tu ne peux même pas neutraliser le son avec ton baladeur. NON. Ta gueule. Va nous faire chier à X Factor, au moins on peut couper le son.

– Enfin, quelques règles de circulation à l’usage de tous ceux qui n’ont pas réussi leur permis métro: on laisse sortir avant d’entrer dans la rame; dans les couloirs on marche à droite et on se range pour laisser dépasser les Parisiens pressés; on met du déodorant; on ne montre pas son organe aux jeunes filles. Ah oui et puis arrêtez juste d’être impolis! Si vous vous excusez quand vous nous foutez un coup dans les roustons, ça passera un peu mieux!

Oui, je l’avoue, le contact humain me rend un peu (prodigieusement?) misanthrope, mais certains savent être tolérants, voici un super blog qui parle de rencontres dans le métro, je vous le recommande quand l’esprit bisounours revient se poser sur vous!