Parce que oui, dans le plafonnier du Monster Truck, la Lonesome Camionneuse abrite un certain nombre de toiles entremêlées, et c’est pas évident de faire le ménage. D’ailleurs, pourquoi nettoyer ? Il faut respecter l’environnement, et les araignées sont tout à fait nécessaires au bon fonctionnement de notre Mère Nature. Oui bon, avouons-le, la Lonesome Camionneuse est nulle en ménage, ce qui permet un positionnement résolument écologiste et opportun. Et comme le plafond est en mal de ménage, c’est le bal des Aranéides dans le Monster Truck. Le bal des petites folies.
L’araignée des chiffons.
Persuadée que les jeans roses fuchsia sont du dernier chic, surtout assortis à un manteau rouge, la Lonesome Camionneuse ose d’audacieuses combinaisons qui peuvent se révéler d’un goût douteux – disons du moins que l’opinion dominante s’oppose pour des raisons purement impérialiste à des mélanges de couleur pourtant du meilleur effet (Alors viens faire toi-même le mélange des couleurs / Sur les murs de la cabane du pêcheur). Lonesome maintient également que le bleu marine et le noir, CA PASSE GRAVE. Bref, en tant qu’arbitre des élégances, la tendance est très arachnéenne (voire même Halloween spirit). Comment on s’en sort ? On danse le merry go round broke down (Love to raise some cain/ Believe me it’s no strain/ It feels so great/ To smash a plate/ And look there is no pain… no pain… no pain…) (1) (tu la connais celle du disque rayé ? tu la connais celle du disque rayé ? tu la connais celle du disque rayé ?)
L’araignée musicale.
Oui certes, vous l’aurez remarqué, la Lonesome camionneuse n’est pas non plus au top en ce qui concerne sa sensibilité musicale, et son amour des années 1980 lui fait peut-être écouter un peu trop de Jean-Luc Lahaye, mais ne dénions pas au synthétiseur sa puissance évocatrice, sa charge émotive, son potentiel érotique, sa charge émotive. Elle a également tendance à multiplier les playlists conceptuelles et philosophiques du bizarre telles que Pouffissima Absoluta, Alcohol & Drugs, Women are from Venus ou Fight for Survival. Qu’on ne nous dise pas que cela ne sert à rien : on verra bien le jour où vous ferez une soirée à thème. En attendant, Shakira est là pour nous rappeler que la pouffe a du poids. Comment on s’en sort ? On met une chemise en jean, des écouteurs. On danse un slow et on essaie de ne pas pleurer (Dreams are my reality/ A wondrous world where I like to be/ I dream of holding you all night/ And holding you seems right/ Perhaps that’s my reality) (2) (SNIF) (Grande Musique, respect).
L’araignée de l’affiche en soirée mondaine.
Déjà, tu te ramènes avec ton pantalon rose, tu peux faire tache. Ensuite il arrive que tu te mettes à asséner des opinions peu élégantes qui te foutent un peu la tchouf aux yeux du monde – genre Lorie est un génie musical ou Viva PSG ! (oui, viva !!), voire même Le retour de The Rock à la WWE c’est quand même de la balle, je veux dire CM Punk c’est pas trop de la boulasse, il m’a bien soûlé quand même (c’est du CATCH les enfants, oh yeah). Qui ne saute pas est un gros snob. Résultat, tu sautes comme une puce, et t’es toute seule, mais t’en as rien à cirer. Comment on s’en sort ? On met sa robe à crinoline. On danse la mazurka (Si, don Calogero, molto bello. Bello veramente) (3) (si c’est Burt Lancaster, ça va être très très dur de s’en sortir, quand même).
L’araignée qui ne sait pas ce qu’elle veut.
La reine du bal, quoi. Frivole féminité, amour toujours, prince charmant et robes diaprées, c’est Sneaky Princess qui prend le dessus ; sévère célibattante, shorts destroy, kolkhozes d’enfants et monachisme sentimental, la Lonesome Camionneuse reprend la main. Comment s’en sort-on ? On ne s’en sort pas. On danse dans le brouillard (Dove sei, amore mio?).
Le bal des araignées ne fait que commencer. Ne reste plus qu’à approcher Spiderman.
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(Cliquer sur les danses pour les voir en situation) (c’est la magie de l’internet)
1. J’aime bien foutre le bordel/ Crois-moi j’ai pas à me forcer / C’est tellement le kif / De fracasser une assiette / Et regarde, même pas mal… pas mal… pas mal…
2. Les rêves sont ma réalité / Un monde merveilleux où j’aime être / Je rêve de te tenir toute la nuit dans mes bras / Et c’est ce qui me semble bien / Peut-être que c’est ma réalité.
3. Oui, don Calogero, c’est très beau. Vraiment beau.