En reclassant mes photos, je retombe sur des vues de Montréal, une ville extrêmement sympathique car y habite un de mes chers cousins ainsi qu’un très bon ami qui m’a sauvé la life lors de la saisie des voeux de mutation intra-académiques dans l’Education nationale, une abominable expérience constructive. Et puis c’est pas laid Montréal, et les gens y sont adorables.
Bon, ça se mérite: le trajet depuis New York c’est 8 heures de bus de nuit dans ta gueule, ou 11 heures de train mais seulement la journée (ouais, encore une fois, nous sommes sans voix devant l‘organisation absurde des infrastructures américaines). La compagnie Greyhound a le monopole sur ce trajet et propose à ses passagers une nuit de bus en mode parcours du combattant: au milieu de la nuit (quand tu as enfin réussi à t’endormir au rythme des nids-de-poule qui jalonnent les autoroutes) tout le monde doit descendre du bus (« pour nettoyer » m’a dit le chauffeur… je pense que « pour faire chier » se rapproche plus de la réalité) dans une gare routière toute pourrie au milieu de nulle part où il y a moins de sièges que de passagers (là c’est la lutte pour la survie, of course!), et ensuite bam, redescente à la frontière où t’es tellement fatigué que tu as peur de vexer le douanier en ne comprenant pas son accent québécois. Entendons-nous: l’accent québécois est absolument charmant et exotique, mais parfois quand on vient de France on ne le comprend pas bien. Et ça ne veut pas dire que nous prenons les Québécois pour des ploucs (je laisse cette appréciation à vos âmes et consciences de Français xénophobes humanistes), seulement que nous prononçons le Français différemment. Par exemple, ma grand-mère (alsacienne) ne me comprends pas parfois, parce que je parle trop vite, « comme une Parisienne ». Eh bien, je ne me vexe pas, bien au contraire (alleluiah, je n’ai pas l’accent!!!!!!!). Bon, c’est vrai que Parisienne vs Québécoise… on joue pas dans la même cour non plus :)
Mais enfin, quand on arrive à Montréal, on est bien content quand même! Et ces photos me rappellent que finalement les choses vont par deux à Montréal, comme le français et l’anglais. Donc un salut aux couples, aux duos, aux paires, aux tandems!
Un couple étonnant dans le quartier du Plateau (je croyais d’abord que c’était deux hommes, mais apparemment non!), donc mixte et monochrome. La veille je les avais déjà vus en vert… en vert et contre tout, et ça me rappelle une scène de La Maman et la Putain de Jean Eustache à voir ici, c’est drôle un film en noir et blanc où on parle tout le temps de couleur!).
Et un coin de bar bicolore: Levons notre verre à Montréal!