Autumn – Central Park

Un cœur de verdure, le poumon de Manhattan… malgré sa forme rectangulaire peu amène, le parc se démène pour vous emballer dans ses tours, détours et tortuosités, à vous perdre dans une nature qui paraît sauvage pour retomber sur les tours de Midtown – l’Empire State Building, toujours au garde à vous, au coin de l’œil.

Ne nous emballons pas trop non plus. Central Park a surgi du néant, croit-on ; que nenni, la ville n’était certes pas encore arrivée jusque là, mais construire le parc a permis de nettoyer d’un bon coup les bidonvilles locaux. Central Park est né de l’idée que la ville est un lieu de vice, et que la nature doit domestiquer l’ouvrier au couteau entre les dents, le pauvre, le noir, le sale, l’étranger.

Cela dit c’est bien sympathique quand même ! On y croise l’Amérique sportive (du jogger fou les PIEDS NUS – véridique ! – au cycliste de concours), les touristes flâneurs, les étudiants pique-niqueurs… et quand l’automne flamboie, c’est un rêve de couleurs.

Personnellement, j’aime y marcher et m’y perdre (pas trop quand même, car mon sens légendaire de l’orientation est un handicap certain – mais je me suis procuré une carte !) En effet, et sans me vanter, j’habite à 5 minutes de cet oasis de verdure (oui, Mesdames et Messieurs !) et j’y gambade le week-end. Mitigeons les choses, je m’y promène, plutôt mollement malgré mes bonnes résolutions de nouvelle New-yorkaise. En effet, tel était le plan de bataille :

–          Résolution 1 : acheter des baskets super classes (moins chères aux USA) et aller faire du jogging autour du réservoir, allez, au moins une fois par semaine. Résultat : mouarf ! la flemme d’aller acheter des baskets (mais pas des stilettos, saisissez la nuance), pas de jogging en vue, je tiens la forme.

–          Résolution 2 : aller y lire des textes profonds et sages (des articles et des bouquins pour ma thèse, quoi), au bord du Pound, mon endroit préféré, mais tester d’autres endroits aussi y a pas de raison. Résultat : ai testé de nombreux emplacements, éprouvé le non-confort assez violent du banc central-parkois, et ai fini chaque séance de lecture en ronflant gaiement sur ma couverture / mon banc au soleil. Disons-le pudiquement : I took a little nap.

Finalement ça me convient… Surtout de pioncer un bon coup en sachant qu’au loin passent les joggeurs, c’est fou comme ça repose !