Champignons d’aciers – Des expos universelles, ou l’architecture en boîte

Champignons d’acier dans le ciel/ Steel mushrooms in the sky, Flushing Meadows Corona Park, Queens, New York

Mouiche ça fait un post où je vais parler d’un truc que j’ai jamais vu en vrai, à savoir une «exposition universelle ». Au début je voulais simplement mettre cette photo et sa légende poétisante (cf. ci-dessus). Chers lecteurs, je vois bien que vous aimez ce tranquille exposé de l’image, mais ça fait un peu longtemps que je n’ai pas raconté des niaiseries !

Alors… Les expositions internationales, souvent simplement dénommées Expo, sont de grandes expositions tenues régulièrement depuis le milieu du XIXe siècle. Les expositions internationales ont été créées pour présenter les réalisations industrielles des différentes nations. Elles représentaient la vitrine technologique et industrielle des participants, témoignant du progrès au cours de la révolution industrielle. La première exposition universelle s’est déroulée à Londres en 1851.

À l’origine, chaque pays disposait d’un espace réservé dans un pavillon central. À partir de 1867, des pavillons nationaux firent leur apparition. En principe, ils étaient attribués seulement s’il y avait des choses à présenter que le pavillon central ne pouvait accueillir. Ils ne tardèrent pas à se généraliser, les nations exposantes construisant des pavillons typiques de l’architecture de leurs pays.

Ouais je cite wikipédia ; c’est hyper à la pointe de la hype depuis que Michel Houellebecq a été débusqué dans son Goncourt La carte et le territoire. De la grande littérature cependant, dont je vous conseille amplement la lecture. Lecture qui complètera utilement wikipédia. Après, sa définition du territoire est un peu nébuleuse (halte à vous, étudiants de géographie, ne reprenez que les définitions de vos profs tâcherons, et non des écrivains – sinon ça va se finir par une caisse au partiel).

AH ! En zappant machinalement je viens de tomber sur Frédéric Lefèvre lors d’une séance de questions au gouvernement. Je n’ai qu’un mot : « Coupe-toi les cheveux et file lire Houellebecq ! Tiens, et change de lunettes aussi, tant qu’on y est. »

Donc, les expos universelles, nous simples mortels en général n’en connaissons que les glorieux restes, considérés dignes de rester debout un peu plus longtemps que l’année de la fiesta. La tour Eiffel (ils ont bien fait de la garder les gars ! Un bon argument marketing au final…) ou le Grand Palais à Paris, les champignons de Flushing (1964, thème « La paix par la compréhension » !! en 1964 !!! Ah ces Ricains, ils n’en feront jamais d’autres ! Vive la guerre du Vietnam !), l’Atomium de Bruxelles…

Quelques exemples d’architecture en boîte pour les touristes (chouette pour les archis, personne ne vivra jamais dans ces bâtiments, ils peuvent faire ce qu’ils veulent, enfin !), un thème bien bateau, conformiste et en général inoffensif et politiquement correct – de diverses célébrations de l’Etat-nation au début du siècle à « meilleure ville, meilleure vie » à Shanghai en 2010 (non mais ho, c’est quoi ce calembour pourri !) en passant donc par la paix pendant la guerre froide ou la gloire du colonialisme avant guerre. Bref, on se demande bien ce que tout ça apporte au schmilblick, à part faire couler de l’encre pour rien dans des blogs ineptes.

Attendons Milan 2015 pour témoigner : voyons ce que mon choucou Silvio Berlusconi trouvera à raconter sur le thème « nourrir la planète » – « foin de nourritures terrestres » avec un pavillon en forme de femme nue sans doute ! En attendant, contentons-nous de ces charmants champignons !