Ah, le Mac Do. Promesse de transgression lipidique et morale, extase du graillon, supériorité du pickle, goût vaseux du coca reconstitué.
Eh oui, l’Emmerdeuse a beau être une sale bobo qui bouffe du bio voire même parfois des graines germées mais surtout beaucoup de sushis (ouais ouais c’est mauvais pour l’océan), elle n’aime pas toujours beaucoup les diktats en matière de bouffe. En tout cas vive le sucre, la graisse et la viande.
Bien entendu le Mac Do c’est le mal : exploitation de la main d’œuvre, conditions de production agricole scandaleuses et obésité garantie.
MAIS.
Moi j’aime le Mac Do. D’abord parce que j’ai grandi dans une famille où on mangeait bien. Et c’est terrible à dire, mais on s’habitue à la pâte sablée maison et au velouté de cèpes. On a des envies d’ailleurs. Bizarrement, bien que les sucreries me fussent alors interdites (remarquez que moi aussi comme Eric Zemmour j’utilise le subjonctif passé ; kikoo Eric je suis une femme et je sais utiliser le subjonctif : étonnant non ?), je n’ai jamais eu d’appétences pour les dégueulasseries du genre barbe à papa ou oursons multicolores (même si j’en apprécie le côté décoratif et fluo so 90s) (vive la mode).
Par contre le Mac Do c’est autre chose. Mon père, qui est un homme de goût, nous emmenait parfois en douce pécho du cheeseburger et des frites à moitié molles au goût d’interdit, ce goût qui surpasse en kif gastronomique les frites maisons de ta grand-mère (et pourtant, c’est pas de la merde que ces frites je peux vous le dire). D’un coup d’un seul je me pris de passion pour le pickle du cheeseburger : car au Mac Do, ils savent trifouiller le cornichon (je suis comme Romain Gary et mon père (huhuhu), je raffole des cornichons et des concombres à la russe). D’ailleurs à quiconque connaît le fournisseur de pickles du Mac Do, je vends mon corps pour récupérer le contact. Merci bisou.
Je passais ensuite plusieurs années en la compagnie d’un garçon fort sympathique qui néanmoins avait une dent contre mes kilos en trop (ben oui le pauvre, c’est dur quand même toute cette pression sociale). Bref, il n’approuvait pas que je mette des jupes ni que je mange des burgers car c’était mauvais pour moi, bien sûr.
Mais, pratique! Ainsi je pus retrouver cette joie pure de l’enfance de faire la nique à l’interdit quand le bougre avait quitté le domicile conjugal : kikoo le Mac Do devant un bon gros film d’action moisi. PUR PLAISIR.
Cette passion pour la bouffasse dégueu s’est étoffée avec les années et les vicissitudes de la vie (célibat, partage avec mon mec, recélibat, bouffe en secret, recélibat etc.)(aujourd’hui c’est confession, profitez-en, d’habitude ce blogue est un tissu d’inventions et de billevesées). Remercions l’art consommé de Mac Do pour créer du beau du bon du bidon : et allez le Big Mac pain complet (super bon pour la santé, c’est bien connu), et allez le menu Best Of avec salade (mouarf, diététique!), et allez le MAC FLURRY (j’en pleure de bonheur), et allez les POTATOES AVEC LA SAUCE DE LA BOULASSE ULTRA-INTERGALACTIQUE.
Tout ceci débouche sur la formule qui tue et qui n’a pas changé d’un iota avec les années, car on ne change pas une équipe qui gagne, et celle-ci tient ses promesses : 3000 calories, faim au bout d’une heure, bide gonflé, saveurs extrêmes. Le Mac Do, mon plaisir solitaire à moi. LE BONHEUR : menu Royal Cheese (ce fromage sans goût, oh oui !) avec potatoes (et beaucoup de sauce merci), coca zéro (attends je veux pas grossir), et Mac Flurry Kit-kat et nappage au caramel. Et tout cela pour une modique somme et cette agréable sensation d’emmerder tous les connards de bobos du quartier qui te toisent l’air méprisant tandis que tu regagnes ton logis lestée d’un sac estampillé Empire du Mal d’où s’exhale une délicieuse odeur de steak trop cuit et d’huile de friture vieillie. Quand je pense que maintenant on peut commander à l’avance sur internet !
J’avoue, j’ai essayé le Quick, une fois. Mais je sais pas pourquoi, c’est la lose.
Sinon en ce moment j’ai pas de vie. EN EFFET.
merci pour cet article qui m’a bien fait rire ! je suis aussi dans le même délire que toi, et effectivement, j’aime transgresser l’interdit et aller manger de la m*** au macro… je sais pas si c’est parce qu’ils sont super fort pour nous manipuler, ou si nous sommes vraiment faibles, ou si, tout simplement, c’est parce que c’est méga bon. purée que personne ne vois ce que je viens de dire parce que là, je perd tout crédibilités avec tous mes articles sur les dangers de la bouffe industrielle !
Comme je te comprends! A mon avis il faut qu’on lance une campagne pour avoir droit à un mcdo tous les mois, par exemple :)
hahahahahahah ouii tu as raison, mais stp on le fais masquées ! quoi que non , fuck offff ! on a le droit de ne pas être parfaites après tout ;) Allé vient on se fait un macro toutes les deux, au moin y aura pas de jugement, et on pourra apprécier ce moment degueulassement délicieux ensemble :)
hier j ‘ai mangé un bon macro en notre honneur :)
Oh ouiiii! Bravo!!!
Depuis que ma copine a emménagé avec moi, j’y vais bien plus souvent. Elle aime le gras aussi. Couplé à l’absence de sport, on est bien. Inutile de s’emmerder avec la retraite, on sera mort avant.
I approve this message!!!!
Hahahaha you my ma day avec ton article. Merci j’ai bien ris :)))
Perso, j’adore manger gras aussi. Mcdo c’est un peu une religion pour moi..
Ah punaise, j’ai été équipier chez Mc Donalds y a 20 ans et j’ai oublié la marque des cornichons.
Au Canada, c’est Mr. Chips.
J’ai le droit à ton corps, là, ayé ? Je le veux !
Si tu me payes le billet pour le Canada ;)
Cornichons à la russe Malossol de chez Maille.
Tu ne t’en tireras pas à si bon compte.
TROP FACILE! Et ce ne sont pas les mêmes du tout!