Oui oui, jeu de mots facile, gna gna gna. Pas de commentaires désagréables, la Lonesome Emmerdeuse est emplie d’une juste ire, folle de rage, RHAAAA pouvoir péter des rotules OU EST MA BATTE DE BASE-BALL??
Ceci est le récit d’un refoulement. D’un échec. D’une honte bue.
Mais quelle injustice, vous exclamez-vous, fidèles lecteurs qui m’aimez, s’est abattue sur la tête de Lonesome, victime trop souvent ignorée du monde cruel qui nous entoure? Eh bien, rien de plus que les fourches caudines et imbéciles de l’administration d’un festival de rock putride, qui croyez-moi se la pète bien plus haut que son cul. Ça pue du dos par ici, et encore je reste aimable. Quand je pense à Woodstock, à l’esprit du rock, tout cela me navre; Mick Jagger en serait bien marri, l’esprit de Jim Morrison s’en retourne dans sa tombe du père Lachaise (Jim, venge-moi!)
Retraçons les étapes de ce lamentable fiasco.
Lonesome, fauchée jusqu’à l’os en cette période de moissons, n’est pas du genre à jeter l’argent par les fenêtres pour ouïr quelque cacophonie guitaresque que le bon ton nomme « rock » et qu’il faut fréquenter pour être branchée. Mais bon, ne crachons pas dans la soupe, quand Melle Classe Internationale te propose gentiment de récupérer son passe pour le week-end, tu sautes de joie comme une puce en chaleur.
Ce festival rockifère étant sis en plein air, l’orage menaçant et la boue s’annonçant, la Lonesome Emmerdeuse se donna tout de go la mission de se trouver une tenue rock et résistante à la pluie, ce qui allait certes être ruiné par le kway rose par dessus mais qu’importe! Une mission « bottes écrase-merde à prix cassé » s’imposait. Nulle frayeur, la Lonesome connaît la fripe, le royaume des bobos fauchés, et après un petit tour bien ciblé elle s’est dégoté une paire de bottes en cuir à 5€ dont vous me direz des nouvelles. Tout se passait donc à merveille, en organisant le petit pique-nique avec Melle Babouchka, qui aime la Russie mais aussi la batterie.
Munie de ses bottes, de son bracelet têtes de mort, de ses petits gâteaux et de son sac à dos décoré de badges pertinents (I <3 Marx, Non à NDDL, l’Alsacienne de Hansi), Lonesome arrive donc fraîche comme une rose à Saint-Cloud, royaume des fleurs et du bon goût.
MAIS.
L’ennui ontologique de la chose se nichait dans un bracelet. Puéril colifichet! Mais pour entrer, sésame indispensable. La vie tient parfois à peu de choses, un ruban de mauvais goût par exemple.
À peine Lonesome eut-elle mentionné qu’elle l’avait perdu (mensonge bien innocent certes) (qu’est-ce que la connasse dame du guichet en avait à foutre que ma copine me passe son billet?), que les foudres de l’enfer s’abattirent sur elle. Et s’il y a bien une chose qui ÉNERVE la Lonesome Emmerdeuse, c’est qu’on la traite de voleuse et qu’on la fasse reconduire par la sécurité.
Allô les Martiens, on se fait chier à bosser des clopinettes pour l’Etat, on n’a jamais rien pris a personne (sauf quelques trucs à ses sœurs, personne n’est parfaite) (excuses officielles, en même temps vous me l’avez bien rendu), on est gentille et bien élevée et on n’emmerde pas le monde, on vient aimablement s’excuser d’avoir perdu son bracelet (mensonge bien innocent je le répète, parce que hein au milieu de la bande de hipsters avec leurs boots Isabelle Marant j’ai envie de dire SA MÈRE LA PUTE QU’ON LAISSE ENTRER LE SOLEIL), et on se fait humilier.
Qu’on se le dise, la Lonesome Emmerdeuse fut refoulée ; et TRÈS énervée. LOSE J’ÉCRIS TON NOM.
Ceci est donc un non-compte-rendu de Rock en Seine. Merci pour l’accueil.
Je vous laisse, y a un groupe de Ritals qui gueulent dans le métro, j’ai besoin de me défouler en donnant des leçons de morale et de maintien avant de rentrer mater des séries moisies.