Ca y est, on a un tout brand new président, et on est bien contents ! Le ciel est rose, joie, trompettes, Noël dans les chaumières, ça faisait 10 ans que le PS était en embuscade, ça y est il a porté l’estocade.
En cette période de victoire de la gauche, de déferlement de moujiks le couteau entre les dents et d’optimisme (la crise va s’arrêter, les électeurs du FN comprendre que les étrangers sont en fait des bisounours , le peuple aura son dû, le soleil brillera toujours), une question se pose néanmoins. Question fondamentale, bien sûr, comme toutes celles que débusque ce blog : que savons-nous vraiment de François Hollande ? Ben moi, pas grand chose, car je passe mon temps à me cultiver sur des trucs inutiles genre l’histoire de la betterave et la sexualité des paramécies, et puis y a Balzac à relire. En outre je n’ai plus la télé sinon j’y passerai H24 à regarder Koh Lanta et autres conneries car je suis un pur esprit éloigné de ce média racoleur. Quelques éléments fondamentaux se détachent néanmoins.
D’abord, François Hollande a un nom de pays (enfin, de région techniquement parlant. Mais on s’en fout de la géographie, en fait). Et ça sonne moins franchouillard que De Gaulle. Espérons qu’il ne va pas sortir de Élysée en costume orange, sabots et patins à glace, une grosse brique de gouda sous le bras, en débitant des borborygmes incompréhensibles (oui j’ai beaucoup de préjugés sur nos amis hollandais, notamment au sujet de leur langue qui est vraiment un idiome peu élégant – qu’on me cite un grand écrivain hollandais, et je capitule). Donc François, ne deviens pas comme Dave s’il te plaît. Déjà que tu ne sais pas trop prononcer « ipad« , alors que ce mot est un peu fondamental vu qu’il va falloir nationaliser Apple vite fait pour enfin pouvoir jouir de nos gadgets branchés en toute bonne conscience.
Ensuite, François Hollande est de tendance monogame longue durée mais sans engagement contractuel, ça c’est bien. Surtout qu’en même temps ses meufs sont plutôt des grosses bonnasses des femmes au physique agréable. Et c’est pas des potiches. Là il met un gros pain dans la gueule de De Gaulle, qui avouons-le n’avait pas pour épouse la reine du tout-Paris. En plus sa première dame a eu le bon goût de garder le nom de son second mari, qui est Alsacien. Là je dis, bingo ! (L’Alsace est une région qui dépote, quoi qu’on en dise. C’est pas parce qu’on est plus bleu horizon que les Vosges qu’on n’a pas le droit de vivre!)
François Hollande est fort, très fort, sur le plan du régime, car non seulement il s’est délesté d’une vingtaine de kilos, mais en plus il a réussi à ne pas reprendre de poids, et ça c’est la classe. Toute personne s’étant affamée comme une misérable pour perdre à peine 500 grammes en 3 mois saluera à juste titre ce triomphe de la volonté.
Vestimentairement rien à signaler (c’est pas pour dire mais les mecs ont la partie facile avec le costard-cravate), seulement François Hollande ne met pas souvent de cravates rouges. Il met même souvent des cravates bleues. Pas fondamental, me direz-vous. Mais moi, je suis un taureau (bon ok, une vache) dans l’arène voyez-vous, il me faut un excitant, le bleu je trouve ça un peu genreux. (Oui, je kiffe Jean-Luc Mélenchon à cause de ses cravates rouges, oui je suis une fille superficielle qui assortit son rouge à lèvre à son vernis à ongles, et alors?)
Littérairement, hélas, y a un blème. Son œuvre préférée, aïe, tous aux abris, sortez les sels, asseyez-vous sur un canapé bien moelleux pour accuser le choc… c’est Germinal de Zola. Oulà. Oulàlà. Bon, c’est de gauche, ça parle de la difficulté du travail à la mine, Zola était un grand mec, on a tous lu les Rougon-Macquart quand on avait 18 ans (ah? vous non? que voulez-vous que je vous dise, hu hu hu – petit rire faussement modeste), mais après on s’est rendu compte que le style quand même c’était un peu important, et que Zola, comment dire…c’est légèrement lourd. Surtout qu’en face Nicolas Sarkozy avait dégainé le Voyage au bout de la nuit. Dur (mais ça ne veut pas dire que NS est un vrai fin littéraire, plutôt que sa future ex-femme lui fait de bonnes fiches). Le Voyage est une des œuvres les plus magnifiques du XXe. Enfin c’est mon avis, et d’ailleurs je m’en fous un peu que vous ne soyez pas d’accord, parce que faut pas pousser mémé dans les orties, le Voyage c’est de la boulasse interplanétaire. Bon, ça n’a pas empêché Sarko de se prendre une bonne raclée, mais enfin si le public avait compris la littérature ça se saurait (d’un ton supérieur).
François je n’ai qu’un conseil à te donner : pendant tout le temps libre que tu auras à Élysée, ouvre Le Rouge et le Noir (qui est une autre boulasse interplanétaire). Ta vie va changer. Et tu te mettras aux cravates rouges (qui sont du dernier chic).
Bref, un ou deux changements cosmétiques ne seraient pas inutiles. Mais tout ça n’est pas bien grave, accroche-toi à la barre et tiens le cap, que l’esprit des bisounours soit avec toi pour les 5 ans à venir !
Je précise pour les mauvais esprits éventuels (car il y en a) que la référence aux bisounours venant de ma personne n’est point du tout ironique. Je vis moi-même dans le monde des bisounours, et j’ai un ami bisounours en peluche pour me tenir compagnie les soirs de pleine lune (eh ouais) (m’en fous je vous emmerde).
TOUS EN ROSE!!
(à la hollandaise, hein, avec les tulipes!)
Je ne suis pas d’accord avec toi sur Zola… Je me souviens mal de Germinal, que j’ai lu jeune, mais Thérèse Raquin, par exemple, question style, c’est magnifique! Quant à Céline, je doute comme toi que Sarkozy y ait compris quoi que ce soit… il avait dû demander à Carla de lui trouver un grand écrivain qui ne soit pas de gauche… ou alors il a confondu avec Jules Verne… ;-)
Alors oui, Zola y en a quelques une de sauvables mais Germinal c’est un peu lourdingue honnêtement! Ça montre surtout que FH n’est pas un grand lecteur (j’en connais quand même peu qui citeraient un Zola comme leur œuvre préférée number one…)
En même temps, je récuse toute objectivité, alors… ;)
Bah, moi c’est Hugo que je trouve lourdingue et Balzac souvent pas très bien écrit, alors… ;-)
Hé oui… de gustibus non disputandum!
Cela dit je persiste à penser que le choix de notre président n’est pas celui d’un amoureux des livres… Mais c’est pas si grave!
C’est sûr, Mélenchon est un plus fin lettré… ;-)
Je viens d’avoir une info de source sûre: FH est un client régulier de Gibert Joseph, où il fréquente entre autres le rayon Pléïade ;-)
HA HA HA!! Grosse preuve que ce n’est pas un boulimique de lecture: qui lit vraiment les bouquins en pléiade? (ce n’est selon moi pas agréable à lire DU TOUT) (mais bon comme d’hab, ce n’est que mon avis)