Manifeste de la moule

Bon. J’aurais voulu écrire un truc intelligent ou du moins rigolo mais c’est que j’ai pas grand-chose à dire. La vie urbaine n’est pas toujours trépidante, surtout les jours où c’est métro-boulot-correction de copies-télé, du genre la moule urbaine à son paroxysme. Je partage en effet un certain nombre de points communs avec la moule, dont le plus évident est sans doute ma couleur de cheveux (la moule a-t-elle vraiment des cheveux ? d’un point de vue subliminal sans doute…), mais surtout mon amour immodéré et résolu pour la glande, que j’ai su habilement transformer en vaste culture littéraire, parce que lire permet de glander à son aise.

Bref ça m’embête bien parce que j’ai pas grand-chose à dire en ce moment, à part que je passe mon temps à remplir des paperasses chiantes pour supplier les universités de m’embaucher pendant un an pour 1000 euros par mois, et plein de copies à corriger (assez mauvaises faut bien le dire, je dois pas être une bonne prof). C’est bien difficile de trouver un truc à raconter du coup, à part que j’ai eu plein de contacts corporels dans le RER et le métro à l’heure de pointe par une chaleur qui se révèle moins sympathique dans les transports en commun bondés. Enfin au moins c’est le printemps !

Bref, une petite pensée pour toutes les moules avachies sur le canap’ devant la télé… La télé, instrument créateur de moules s’il en est (la moule a souvent la tête vide, encore que je tente mollement de tirer une leçon de géopolitique de La Chute du Faucon noir qui passe sur Paris Première… du genre : ces Ricains quand même ils aiment bien passer pour des victimes alors qu’ils vont chercher des pôv’ Somaliens bien contents de se taper tout seuls sur la gueule… Bilan 19 morts US pour 1000 morts Somaliens, belle efficacité !) Regarder la télé avec une moule analysante est apparemment assez pénible (dixit les gens qui ont déjà regardé la télé avec moi), parce que je suis soit trop critique (je ne prends pas le parti des courageux soldats américains qui sont prêts à risquer leur vie pour la paix dans le monde aller chercher le cadavre de leurs camarades), soit trop bisounours (pauvres Africains ils se font bien enculer par l’Occident quand même, il faudrait aider l’Afrique c’est bien malheureux tout ça !). Je comprends. Côtoyer une moule bisounours doit ressembler à une rencontre du 3ème type.

En tout cas, bonne glande à tous !

Une réflexion sur “Manifeste de la moule

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