Qui aime bien châtie bien

En contemplant ce bienheureux proverbe, je n’ai pu m’empêcher de m’en saisir comme un mendiant affamé se jette sur une miche de pain, ou la vérole sur le bas-clergé, c’est au choix. Pourquoi ? La Lonesome Emmerdeuse aurait-elle des tendances sadomasochistes, demanderont les petits curieux mal intentionnés? Cela ne vous regarde pas, ô voyeurs, et la fessée restera saucissonnée dans le placard aux balais, l’antre d’où elle ne devrait jamais sortir, telle la sorcière, sorcière, prends garde à ton derrière (vous ne comprenez rien ? c’est normal, j’ai comme qui dirait l’esprit d’escalier) (il s’agit d’un ravissant conte de la rue Mouffetard, et comme je le dis souvent allez vous renseigner sur les Internets, c’est fait pour ça, bon sang de bonsoir). Et c’est pas parce que je suis fan de la grandiose série Spartacus qui malgré son absence totale de scénario envoie de la testostérone, du sang et de la sueur qu’on pourra en conclure quoi que ce soit.

Non, si je me suis ruée sur cet adage formulé par le grand Horace, Qui bene amat, bene castigat (j’ai des Lettres), c’est parce qu’enfin j’ai une tribune sans aucune contestation (j’ignorerai les commentaires) (autant que vous les sachiez) (oui, je suis en plein ego-trip de Maîtresse Domina, mais là non plus n’en concluez rien de mal tourné, privilège de l’écrivain) (NDLR : en français dans le texte).

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Oui, car sur le grave sujet du châtiment enfantin, et plus particulièrement de la fessée, dès qu’il y a débat, c’est la merde. La torgnole clive de manière inattendue: pensez mariage gay, corrida, avortement, immigration, islam et tout le toutim qui fout la merde à un dîner (Surtout! n’en parlons pas… ils en ont parlé) (l’affaire Dreyfus les enfants, l’Affaire!) ( <3 avec les doigts à Scheurer-Kestner) (j’ai des Lettres). Eh bien moi, pardon, j’en suis tombée sur le cul (ok ça fait un peu mal mais c’est supportable). Sujet potentiellement explosif donc, alors que pardonnez-moi mais faut pas pousser mémé dans les orties, si ça arrive de foutre deux baffes sur les fesses de tes gosses quand ils ont trouvé tes sex toys et les ont mis au four pour voir si ça fondait (réponse : oui, et comment ont-ils fait pour trouver ton tiroir secret les petits sagouins ? comment ça c’est papa qui leur a dit ? oooooooooooh ça va se payer ça !!), je dis, c’est pas bien grave quand même. La Lonesome Emmerdeuse a parlé.

Attention, je ne parle pas des Malheurs de Sophie et autres tortures issues de l’imagination sadique de la comtesse de Ségur née Rostopchine de mes couilles deux, ni même de gifles. Juste bon, quand même, faudrait voir à les calmer un peu les mômes, AUCTORITAS bordel, saperlipopette à la fin. Laissez-moi vous dire que lorsque je séjournais à New York (huhuhu) au pays des enfants-rois, le nombre des mouflets mal élevés a haussé à proportion mon appétence pour le châtiment, et que je tiens pour miracle du ciel que cette bande de lapins de garenne hurlants se transforme à l’âge adulte en des êtres (à peu près) civilisés (même s’ils racontent leurs histoires de cul très fort dans les transports en commun, mais ça se pardonne) (ça n’est pas mon cas, notez bien).

Quant à interdire la fessée, laissez-moi m’esclaffer bruyamment dans mon coin et vous conter l’histoire du petit Adolf H., dont la mère était une personne adorable et très aimante qui ne lui a jamais mis de pain dans la gueule, mais qui n’en a pas moins souffert quelques problèmes d’équilibre mental par la suite (1000 pages les enfants, que je me suis tapées sur l’Adolf, de l’illustre historien Ian Kershaw) (<3 avec les doigts, mon cher Ian) (j’ai des Lettres et du Foot) (et tout ce que j’ai retenu, c’est ça et que peut-être il n’avait qu’un testicule) (maybe j’ai l’esprit mal tourné, mais ça fait bien en société, ça brise la glace).

Bref, à peine le citoyen responsable (moi) émet-il ces quelques phrases de l’ordre du bon sens que s’élève dans l’auditoire un cri d’orfraie : « Bourreau d’enfants ! » Eh bien je m’insurge contre cette injuste vision : moi, moi qui ne ferais pas de mal à une mouche, moi, un bourreau d’enfants ? Mon cœur se fend à cette idée, moi qui suis la première à dénoncer mes voisins quand ils tapent leur angelot trop fort (au-dessus de 65 décibels c’est NON) (laissez les honnêtes gens dormir) ou quand ils prénomment leur fille Jézabel (QUI est le bourreau d’enfants, hein, qui, QUI ?)

Et non j’ai pas d’enfants, mais Lonesome Emmerdeuse emmerde, car tel est son destin : qui emmerde bien châtie bien.

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